Les jeunes de Chorfa déclenchent des émeutes le samedi 12 février contre le mépris des autorités en s'en prenant à la brigade locale de la gendarmerie.
« À la tombée de la nuit, les gendarmes en tenue civile quittent la brigade pour imposer un couvre-feu illégal en forçant les commerçants à fermer leurs boutiques », raconte un habitant à Siwel, qui poursuit que « ces derniers se sont dirigés par la suite dans des foyers sans présenter un mandat de perquisition où ils ont arrêté des jeunes chez eux en menant une véritable expédition punitive ».
« Les gendarmes ont arrêté des jeunes chez eux avant de les tabasser sauvagement », poursuit le témoin. Deux blessés graves sont à dénombrer. Il s'agit du jeune Gaci Hocine âgé de 21 ans blessé au niveau du crâne, au poignet, au coude droit et à la fesse droite, par les gendarmes qui l'ont arrêté.
« Les gendarmes ont lancé des propos vulgaires à l’égard de sa mère avant d'arrêter ce jeune dans son lit pour le conduire vers la brigade tout en le tabassant », raconte le témoin oculaire. La deuxième victime est un adolescent d’une corpulence très faible, Chibane Smail, qui avait subi le même sort. Blessé à un œil et aux reins, les médecins de l’hôpital d'Imcheddalen (M'chedallah) ont jugé utile de le transférer au CHU de Tizi-Ouzou.
« Les gendarmes ont lancé des propos vulgaires à l’égard de sa mère avant d'arrêter ce jeune dans son lit pour le conduire vers la brigade tout en le tabassant », raconte le témoin oculaire. La deuxième victime est un adolescent d’une corpulence très faible, Chibane Smail, qui avait subi le même sort. Blessé à un œil et aux reins, les médecins de l’hôpital d'Imcheddalen (M'chedallah) ont jugé utile de le transférer au CHU de Tizi-Ouzou.
Suite à cette expédition, de violents affrontements ont éclaté le lendemain soir et les hostilités n’ont pas cessé jusqu'à 3 h du matin avant de reprendre à 8 h du matin le jour suivant. Plusieurs blessés sont à dénombrer alors que 4 jeunes manifestants étaient arrêtés.
La population de Chorfa réclame le « départ immédiat des gendarmes ».
La population de Chorfa réclame le « départ immédiat des gendarmes ».
Mardi 15 février vers 17h, les habitants ont assiégé pacifiquement la brigade pour demander la libération des détenus. Les gendarmes ont fini par relâcher tous les détenus dans la soirée.
Une tension très vive règne toujours dans le chef-lieu de la commune de Chorfa aujourd'hui mercredi.
La revendication du départ de la gendarmerie du territoire de la Kabylie remonte aux évènements du « printemps noir » d'avril 2001. Inscrite parmi les 12 points de la « plateforme d'El Kseur » par le mouvement citoyen des Aârchs kabyles, cette revendication a été satisfaite à partir du début de l'année 2002 suite aux négociations menées avec l'État central. Un retour progressif des brigades de gendarmerie vers la Kabylie a commencé dès la fin de l'année 2006.
La gendarmerie algérienne est un corps de l'armée nationale employant des actifs issus de tout le territoire algérien. La commission du Dr Issad, installée par le président Bouteflika en mai 2001 pour faire la lumière sur les évènements dits du printemps noir, avait désigné ce corps de sécurité comme principal responsable des tragédies d'avril 2001 en Kabylie.
ysn/bbi
SIWEL 161810 FEV 11
Une tension très vive règne toujours dans le chef-lieu de la commune de Chorfa aujourd'hui mercredi.
La revendication du départ de la gendarmerie du territoire de la Kabylie remonte aux évènements du « printemps noir » d'avril 2001. Inscrite parmi les 12 points de la « plateforme d'El Kseur » par le mouvement citoyen des Aârchs kabyles, cette revendication a été satisfaite à partir du début de l'année 2002 suite aux négociations menées avec l'État central. Un retour progressif des brigades de gendarmerie vers la Kabylie a commencé dès la fin de l'année 2006.
La gendarmerie algérienne est un corps de l'armée nationale employant des actifs issus de tout le territoire algérien. La commission du Dr Issad, installée par le président Bouteflika en mai 2001 pour faire la lumière sur les évènements dits du printemps noir, avait désigné ce corps de sécurité comme principal responsable des tragédies d'avril 2001 en Kabylie.
ysn/bbi
SIWEL 161810 FEV 11